Je suis un grand fan des pièces de théâtre d’Alexis Michalik, que je vais voir à chaque fois. Alors quand j’ai appris qu’il publiait son premier roman lors que la dernière rentrée littéraire, j’ai su que j’allais le lire, peu importe de quoi il allait parler. Les premières critiques que j’ai pu lire m’ont conforté dans ce souhait. Après des mois d’attente, la bibliothèque m’a généreusement octroyé ma semaine pour lire ce bon pavé (+ 600 pages) et l’immortaliser. Un vrai challenge quand les circonstances viennent vous mettre des bâtons dans les roues !

Antoine a sa vie toute tracée, une fiancée avec laquelle il prévoit de construire sa vie, un travail à venir dans un cabinet d’avocats et une famille bien présente. Mais un jour, il retrouve une carte postale de son père, qui est parti 20 ans plus tôt sans explication, « Je pense à vous, je vous aime. ». C’est le début pour Antoine, sa sœur Anna et son meilleur ami Laurent, d’un road trip plein d’aventures à travers l’Europe et le monde sur les traces de ce père absent, et plus largement de leurs racines.

En commençant le livre, on se demande un peu dans quoi on s’embarque, mais petit à petit, on se prend dans l’action et les pages défilent toutes seules, de plus en plus vite. On a même dans certaines phrases, certains paragraphes, l’impression d’être dans une pièce de théâtre de l’auteur. Le livre est par ailleurs bien construit, rythmé à coup d’allers-retours dans le temps. Les pièces du puzzle s’assemblent petit à petit. On traverse ainsi le 20ème siècle et son histoire aussi chaotique que tourmentée pour reconstituer la généalogie de cette famille pour le moins singulière. Les personnages eux sont très intéressants, Antoine dans son rôle de gentil à la vie un peu étriqué, Anna dans celui de rebelle qui aligne les dérapages et Laurent en meilleur ami et narrateur. L’enquête qu’ils vont mener sur les traces du père d’Anna et Antoine, et de leurs racines, va les faire tous les trois évoluer sur le plan personnel.

En bref, un road trip passionnant à travers l’Europe et le monde, qui vous tiendra en haleine malgré quelques passages un peu improbables. Une franche réussite !

Vous avez aimé ? Repartez sur les routes, aux États-Unis cette fois-ci avec « Même les cow-girls ont du vague à l’âme » de Tom Robbins !

« Loin », Alexis Michalik, Albin Michel, 645 pages.