
Autant certains livres se révèlent assez faciles à mettre en scène du point de vue photographique, autant certains autres représentent des vrais challenges. Comme je n’ai pas envie de ne me retrouver qu’à lire les premiers, j’ai relevé le défi d’illustrer ce polar d’Arnaldur Indridason si possible sans franchir le point Godwin ni me faire jeter des pierres en reprenant des éléments de sa couverture.
Deuxième tome de la trilogie des ombres, mais qui peut tout à fait être lu indépendamment du premier tome, « La femme de l’ombre » nous emmène en Islande sur fond de seconde guerre mondiale. Dans un pays occupé par les troupes Alliées, les inspecteurs Flovent et Thorson se retrouvent à enquêter sur deux affaires distinctes. D’une part un jeune homme sauvagement assassiné, en lien avec les militaires stationnés sur l’île. D’autre part le cadavre d’un homme noyé, supposément du fait d’un suicide mais l’affaire pourrait être un peut-être un peu compliquée de prévue. A charge pour les inspecteurs de résoudre ces enquêtes et de s’interroger sur les limites entre coupables et victimes.
J’avais eu un sentiment mitigé à la lecture du premier tome. Encouragé par des avis positifs, j’ai décidé de laisser sa chance à « La femme de l’ombre ». Et au final, j’ai eu un peu la même impression en le reposant. Le livre est bien construit avec une alternance des points de vue entre les deux héros et entre les deux enquêtes. La mise en place de l’intrigue autour du noyé à quelque chose d’implacable qui fait que même si l’on en devine rapidement l’issue, on prend plaisir à décrypter les mécanismes qui ont pu y amener les protagonistes. Mais revers de la médaille, le livre se déroule comme une mécanique trop parfaite, sans vraiment de rebondissement (ou presque) et de surprise. Par ailleurs, le duo d’enquêteur me parait bien fade et manque de profondeur, ce qui m’a empêché de m’attacher à leurs personnages.
En bref, un roman à la construction intéressante mais qui du fait de ses personnages principaux et de son intrigue trop prévisible se révèle une déception. Et vous, qu’en avez-vous pensé ?
Vous avez aimé ? Mon polar préféré d’Arnaldur Indridason est, pour l’instant, « Opération Napoléon », n’hésitez pas à aller le découvrir si ce n’est pas déjà fait !
« La femme de l’ombre », Arnaldur Indridason, Points, 408 pages.
