Cela faisait très longtemps que je n’avais pas lu de pièce de théâtre. Peut-être même depuis le bac, et ça commence à dater ! Pourtant, ce n’est pas faute d’être amateur de sorties au théâtre. Du coup, je suis ravi de remettre le pied à l’étrier avec Anne et Jack. 

La pièce nous emmène au début du XVIIIème siècle dans les Caraïbes, en plein âge d’or de la piraterie. Calico Jack Rackham, dont la renommée grandit de jour en jour rentre au port pour narrer ses derniers exploits en mer. Là, il rencontre Anne Bonny, fille d’un riche planteur, qui rêve de piraterie, au point de vouloir rejoindre le rang des pirates.  

« Anne et Jack » nous transporte aux côtés de ce couple mythique de la légende des pirates. En se focalisant exclusivement sur ces deux personnages, la pièce va créer une véritable intimité avec eux et nous faire réellement partager leur parcours et leurs émotions. Loin des images véhiculées sur les pirates, la pièce nous les présente finalement comme membres d’une société relativement démocratique fondée sur l’équité et la liberté. Ainsi ils peuvent par exemple élire librement leur capitaine. Leur légende noire ayant été surtout le fait des gouvernements, ceux-là même qui « volent les pauvres sous couvert de la loi, tandis que nous [les pirates], pillons les riches sous la protection de notre seul courage ». Une société évoluée au point d’offrir à certaines femmes une forme d’émancipation à une époque qui n’y était pas vraiment propice. 

Une pièce pleine d’action qui doit vraiment être très agréable à voir sur scène, pour assister notamment aux combats d’épée. Vivement que les théâtres puissent à nouveau accueillir du public ! 

Vous avez aimé ? Après avoir relu la bande-dessinée »Les sept boules de Cristal » d’Hergé, n’hésitez pas à découvrir une autre pièce de Léo Koesten dont je vous reparlerai bientôt : « Romain Gary et le petit lézard blanc ».

« Anne et Jack : profession pirate », Léo Koesten, L’Harmattan, 128 pages.