
L’une des joies de la lecture c’est de tomber sur des livres dont on n’a pas forcément entendu parler et de leur laisser la chance de nous emporter avec eux dans leur univers. Je connaissais François Place par l’intermédiaire de Thimothée de Fombelle, dont il a eu l’occasion d’illustrer un certain nombre de romans jeunesse. N’ayant jamais rien lu de lui, je me suis tout de même laissé tenter par ce voyage vers Orbae.
Orbae est une île qui serait située à l’autre bout du monde. Pleine de surprises, on y trouverait notamment la mystérieuse toile de nuage, une étoffe très fine qui changerait de couleurs à la lumière du jour. C’est l’objectif de Cornélius, un jeune marchand de draps. Pour tenter d’y parvenir, il devra parcourir le monde, et multiplier rencontres et aventures. Il y croisera en particulier la route de Ziyara, une jeune gardienne de chèvres des montagnes devenue capitaine de navire.
Avec « Le secret d’Orbae », préparez-vous à être transportés dans un univers assez incroyable pour un voyage impressionnant. François Place parvient à construire un monde dans lequel la féérie et la poésie cheminent de concert et entrainent le lecteur dans un tourbillon d’aventure et de magie. Un univers atypique qui déroute de prime abord mais qui captive et enchante rapidement ensuite. Il est l’occasion pour les héros d’un voyage à la fois physique et initiatique qui n’est pas sans faire écho par moments à ‘L’alchimiste » de Paolo Coelho. La division du livre en deux parties, l’une racontant le parcours de Cornélius et l’autre celui de Ziyara était risquée car risquant de conduire forcément à la répétition de toute une partie de leur aventure commune. Mais l’auteur parvient à éviter cet écueil en insistant sur des éléments différents qui ne font que mieux ressortir le parcours et la façon de ressentir les choses de chacun des deux héros auxquels le lecteur va s’attacher tour à tour.
Une très belle découverte qui saura captiver jeunes et moins jeunes !
« Le secret d’Orbae », François Place, Casterman, 490 pages.

