Après Tintin depuis deux ans, mes fils ont découvert récemment Astérix. Du coup cela me permet de me replonger dans les albums de ma jeunesse mais aussi d’en découvrir les nouvelles adaptations contemporaines.

Dans cet album, les Romains sont à la recherche d’un animal mythique, le griffon, « mi-aigle mi-lion avec des oreilles de cheval », aux confins du monde connus pour les Romains, cet Est de l’Europe qu’ils appellent Barbaricum, refuge du peuple des Sarmates… Cékankondine, son chaman, qui s’inquiète devant l’arrivée de cohortes romaines près de son village décide d’appeler à la rescousse Astérix, Obélix et Panoramix.

C’est toujours un plaisir de retrouver Astérix et tout son univers. Néanmoins, Astérix et le griffon m’a laissé une impression mitigée. Le cadre lointain de cette aventure est original avec ses populations « barbares » et ses paysages enneigés. Il fait écho à d’autres grands voyages des Gaulois à travers l’Europe ou même jusqu’en Amérique dans La grande traversée. Mais ce qu’on gagne en originalité est perdu au niveau des jalons habituels des albums d’Astérix. Malgré quelques clins d’œil en cours d’album, on note l’absence du village gaulois et de ses habitants en dehors de nos héros . Pas non plus de potion magique, ce qui est un comble ! On retrouve tout de même les traditionnels jeu de mots sur les différents personnages, dont certains sont très bien trouvés. Certains jeux de mots permettent également une double lecture,en miroir à notre époque.

Cet album nous réserve son lot de surprises et de rebondissements. Ainsi, chez les Sarmates, ce sont les femmes, solides amazones, qui partent au combat pendant que les hommes restent au village. Quant aux Romains, le légionnaire Fakenius en tête, un peu déboussolés dans ce pays glacé, ils se laissent facilement aller aux thèses complotistes.

L’intrigue de son côté en mode western glacé apparaît un peu poussive et ne restera sans doute pas pas dans les annales gauloises.

Un album original mais qui peine à convaincre totalement.