« Portrait du baron d’Handrax », Bernard Quiriny

Bernard Quiriny est vraiment un auteur à part pour moi. Je ne peux pas résister à l’envie de me plonger dans chacun de ses livres. Vous avez déjà dû le constater car j’ai également beaucoup de mal à résister à l’envie de vous les présenter ici. Place donc à ce « Portrait du baron d’Handrax » que j’ai reçu dans le cadre du prix Orange du livre 2022.

Le baron d’Handrax existe, Bernard Quiriny l’a rencontré. Installé en famille dans son manoir de l’Allier, ce géant barbu est débordant d’idées folles, qui font de lui le plus attachant des compagnons. Collectionneur de maisons en ruines, organisateur de dîners de sosies, pourvoyeur intarissable d’anecdotes et de bons mots, spécialiste des langues inconnues, inventeur de génie, amateur de cimetières et de trains électriques, le baron d’Handrax ne fait rien comme tout le monde et ne cesse de surprendre.

« Portrait du baron d’Handrax » m’a laissé un peu sur ma faim. Peut-être que j’en attendais un peu trop, mais je l’ai trouvé un peu moins inspiré que ses précédents ouvrages comme « Contes carnivores » ou « Les assoiffées ». Evidemment, cela n’enlève rien aux qualités du livre, et de son auteur. On retrouve tout ce qui fait de Bernard Quiriny un auteur à part, ce mélange très fin de réflexion et de loufoquerie, entre diners de sosies et visites dans des maisons gardées « dans leur jus » depuis la mort de leur propriétaire. Le tout compose un portrait imaginaire mais qui sonne tellement juste (jusqu’au narrateur prénommé Bernard) d’un baron délicieusement décalé. Un portrait par petites touches, comme un index thématique, de ce grand excentrique dans l’éternel, un peu suranné.

Bernard Quiriny pousse d’ailleurs le canular littéraire un peu plus loin, jusqu’à publier les « Carnets secrets », dudit baron Archibald d’Handrax. Un superbe exercice de style !

« Portrait du baron d’Handrax », Bernard Quiriny, Rivages, 176 pages.

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