
Après « L’île abandonnée », je vous présente aujourd’hui un deuxième roman policier de Pierre Pouchairet, lauréat du prix du Quai des Orfèvres en 2017. Direction la Bretagne pour une nouvelle enquête !
La commandant Léanne Vallauri et toute son équipe de la P.J. de Brest sont chargés d’enquêter sur la présence dans un camion abandonné des corps de réfugiés afghans. Ils
vont devoir identifier les auteurs de cet horrible crime, mais aussi tenter de protéger Nasrat, un enfant de douze ans, unique rescapé du drame. Mais déjà en Afghanistan, la soif de vengeance d’un père transforme l’enquête en course de vitesse pour que la justice soit faite.
Le livre est dynamique et très agréable à lire. Comme il se doit, il nous fait voyager à travers le Bretagne. Mais sa thématique liée aux migrants nous plonge dans un polar mondialisé et très bien documenté qui nous donne à voir la réalité des trafics existants sur fond de misère humaine. Pierre Pouchairet met à profit ses années passées à Kaboul en tant qu’attaché de sécurité intérieure pour nous livrer un récit particulièrement au fait du contexte et des réalités à l’œuvre en Afghanistan, mais aussi de la situation des candidats à l’immigration. II nous emmène en Afghanistan et à travers le Moyen-Orient et l’Europe pour suivre les migrants dans leur quête d’un nouveau départ, dans des conditions pour le moins précaires et difficiles. « Le pont du diable » met en scène les héroïnes de la série des trois Brestoises, qu’on prend plaisir à retrouver. Le roman reste totalement accessible aux nouveaux arrivants qui ne se sentiront pas du tout à la traîne dans cet univers aux personnages hauts en couleur et attachants.
« Le pont du diable », Pierre Pouchairet, Palémon, 432 pages.
