
« Une histoire vraie » nous fait revivre l’ouragan qui s’est abattu le 8 septembre 1900 sur la ville texane de Galveston. Il est considéré comme la plus meurtrière catastrophe naturelle de l’histoire américaine. Ainsi, il va dévaster la ville, coûtant la vie à plusieurs milliers de personnes.
Pour son récit, Erik Larson se situe à hauteur individuelle, en particulier celle d’Isaac Cline, météorologue en chef de la ville, coupable d’une erreur aux conséquences tragiques. Il déconstruit la chaîne des évènements qui ont conduit à ce désastre.
Si les détails et précisions météorologiques apparaissent par moment fastidieuse et difficile à suivre, le facteur humain de la catastrophe est véritablement saisissant. De page en page se dessine un mélange d’ignorance, de négligence, de fausses certitudes et de vanités d’hommes qui n’ont pas pu ou même voulu voir ce qui allait advenir. L’étau se resserre au fur et à mesure autour de la ville et de ses habitants, à la manière d’un thriller.
Et le pire dans tout ça c’est que tout est vrai car Erik Larson, comme à son habitude, se base entièrement sur du réel. Les témoignages des survivants sont ainsi mis en perspective par un gros travail de recherche sur les archives d’époque pour déceler le vrai du faux.
Un livre saisissant où encore une fois la réalité dépasse la fiction.
« Une histoire vraie », Erik Larson , Cherche-Midi, 416 pages.
