
Rentrée littéraire, épisode 10 !
A la suite de la disparition d’un de leurs camarades, quatre soldats se lancent à sa recherche. Marqués par la vie et par leur expérience en opérations extérieures, cette quête sera l’occasion de mettre à nu leurs fêlures.
« Ceux qui restent » est un très beau livre. Il est sans doute nourri de l’expérience de son auteur, lieutenant-colonel dans l’armée de Terre. Ainsi, il sonne particulièrement juste. Sans sombrer ni dans l’excès de sentiment ni dans leur mise à distance, il parvient à mettre des mots et des émotions sur le syndrome de stress post-traumatique des soldats et leurs difficultés à faire face, chacun d’une manière différente, aux évènements auxquels ils peuvent être confrontés dans l’exercice de leur mission. Mais le roman met également en évidence la souffrance et les difficultés vécues par leurs proches. On pense aux femmes qui qui vivent dans l’attente et l’angoisse en tâchant de faire bonne figure lors des rares contacts, ou encore aux parents qui doivent faire face et envisager le pire pour leurs enfants. Au fil des pages, alors que la camaraderie et l’esprit de corps de ces frères d’arme transparait, chacun des soldats se dévoile et laisse entrapercevoir ses blessures. Le livre est rythmé à la fois par l’alternance des points de vue entre les différents personnages mais aussi par les allers-retours dans le temps entre le présent et le récit des évènements traumatisants vécus selon les points de vue des différents protagonistes.
Un livre touchant à ne surtout pas rater.
Merci Bernard pour l’assistance accessoires !
« Ceux qui restent », Jean Michelin , Héloïse d’Ormesson, 240 pages.
