
Bread et Fish ont dix ans et vivent dans le Wisconsin. Jusqu’au jour où Fish, voulant protéger son ami de son père violent, tire sur ce dernier. Les deux enfants décident alors de fuir à travers l’immense forêt voisine en construisant un radeau pour emprunter les nombreux cours d’eau qui la traversent. Derrière eux, le shérif de la ville et le grand-père de Fish vont se lancer à leur recherche. Une mission qui ne laissera personne totalement indemne.
« Le radeau des étoiles » est l’exemple-type du livre frustrant. Son intrigue était hyper prometteuse mais le résultat n’est pas à la hauteur des espérances suscitées. Le livre souffre d’un certain manque de rythme et de fluidité qui fait que le lecteur peine à se laisser happer par l’action, au demeurant assez confuse par moments. Les protagonistes constituent un bel assortiment de personnages malmenés par la vie, portant leurs souffrances avec eux. Néanmoins, à l’exception de ceux des deux enfants qui sont particulièrement réussis, ceux des adultes ne fonctionnent pas vraiment et leur sort laisse relativement indifférent. Les deux garçons, avec leur relation quasi-fraternelle, constituent une véritable incarnation des idées d’amitié et de liberté avec cette fuite en avant qu’ils mènent envers et contre tous et à laquelle ils contraignent leurs proches, obligés de les imiter. Les évocations magnifiques de la nature et le dernier quart du livre rattrapent un peu l’impression mitigée laissée par le reste du livre, mais de manière insuffisante pour ne pas laisser le lecteur sur sa faim.
Une déception pour moi donc. Peut-être que j’attendais un peu trop de ce livre.
« Le radeau des étoiles », Andrew J. Graff, Gallmeister, 376 pages.
