
Deuxième tome de la trilogie Alma.
1787. Alma et Joseph ont rejoint Saint-Domingue sur les traces du navire La Douce Amélie et de son insaisissable trésor. Mais Alma n’a qu’un seul but : retrouver Lam, son petit frère. Dans les plantations de canne à sucre, les champs de coton de Louisiane, pami les milliers d’esclaves qui se battent pour survivre, la jeune fille poursuit sa quête tandis que Joseph traverse à nouveau l’Atlantique à la recherche du trésor.
Avec ce deuxième tome de la trilogie, Thimothée de Fombelle nous confirme, si c’était encore nécessaire, à quel point il est un conteur hors pair. Le lecteur prend plaisir à retrouver les personnages dont il avait fait la connaissance dans « Le vent se lève » mais également à en découvrir de nouveaux. Tous vont vivre des évènements et se retrouver dans des situations qui vont les impacter et les faire évoluer. Ainsi, quand elle se retrouve confrontée à la réalité de l’esclavage dans sa propriété, Amélie de Bassac va montrer une face beaucoup plus sombre que dans le premier tome de la série. L’intrigue évolue également et parvient à nous emporter avec elle, malgré quelques longueurs ressenties par moments. L’auteur tisse ta toile, entrecroise les destins des différents personnages, qui se croisent, se ratent à peu de choses près, s’éloignent et se rapprochent. Sans doute pour mieux se retrouver et boucler la boucle dans le troisième tome. Le roman donne toujours à voir la réalité de l’esclavage et ses conséquences terribles pour les populations asservies. Il met bien en évidence le difficile combat mené pour son abolition, confronté à la vision de tous ceux qui peuvent en tirer profit. Ça met mal à l’aise, ça révolte par moments, mais surtout, ça permet de ne pas oublier cette réalité.
« Alma, l’enchanteuse », Thimothée de Fombelle, Gallimard jeunesse, 432 pages.
