« Un jour ce sera vide », Hugo Lindenberg

Le narrateur, un enfant d’une dizaine d’années, passe l’été en Normandie chez sa grand-mère. Alors qu’il taquine les méduses avec un bâton pour passer le temps un autre enfant, Baptiste, l’aborde. Entre eux nait immédiatement une amitié forte. Baptiste a des parents parfaits, habite dans une maison parfaite. Sa famille est l’image d’un bonheur dont le narrateur semble privé. Le rêve et l’imagination seront ses meilleures armes pour tenter de surpasser la honte sociale et familiale qui le saisit face à son nouvel ami.

« Un jour ce sera vide » est un livre tout en douceur, comme plein de pudeur. Le narrateur se dévoile bribe par bribe, avec beaucoup de finesse. Hugo Lindenberg retranscrit superbement les atermoiements de cet enfant, les questions qu’il peut se poser et ses conflits intérieurs. Une situation nourrie par le décalage entre la famille idéale, ou du moins supposée telle, de son ami Baptiste et sa famille dysfonctionnelle entre sa grand-mère et sa tante un peu dérangée. Se dévoilent les difficultés à se construire, à accepter le regard des autres enfants, à grandir, tout simplement, dans un environnement peuplé de fantômes.

« Un jour ce sera vide », Hugo Lindenberg, Christian Bourgois, 176 pages.

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