« LA CONTREE OBSCURE », David Vann

David Vann partage l’héritage de ses ancêtres Cherokee en nous fait vivre l’expédition menée par le conquistador Hernando de Soto sur le territoire de l’actuelle Floride. Aveuglé par l’ambition, les rêves de gloire et la soif de l’or, il va se heurter à la résistance farouche des peuples Cherokee qui vivent sur place. Le livre fait alterner le récit de l’expédition et celui du mythe de la création Cherokee qui met en scène l’Enfant sauvage et son frère.

L’évocation de l’expédition est saisissante et retranscrit parfaitement le choc représenté par cette invasion espagnole. Les conquistadors apparaissent sûr de leur supériorité, prêts à toutes les violences pour imposer leur pouvoir, asservir les populations locales et piller leurs richesses. En face, les Cherokee tentent tant bien que mal de résister et de s’adapter pour résister. Celle-ci couplée à l’aveuglement des Espagnols, entraînant une surenchère de violence parfois difficilement digeste (tortures, viols, démembrements,…)

L’alternance des chapitres avec le mythe de la création du monde cherokee m’a dérouté et je ne suis pas certain d’avoir tout compris à ce récit cosmogonique raconté à la façon d’un rêve. C’est donc avec un sentiment mitigé que j’ai reposé le livre une fois terminé.

« La contrée obscure », David Vann, Gallmeister, 464 pages.