
Murielle Szac raconte depuis vingt ans les drames et les épopées de la mythologie grecque dans ses fameux « Feuilletons ». Peu à peu, elle a pris conscience de l’importance des femmes dans les mythes, jusqu’ici toujours racontés du point de vue strictement masculin. En renversant le regard, une autre réalité apparaît. Aphrodite n’est pas une déesse vamp, mais la victime d’un mariage forcé. Pénélope n’est pas l’épouse nunuche et infidèle qu’on a trop souvent présentée, mais la clé de voûte de l’Odyssée. Phèdre est scandaleuse parce qu’elle incarne le désir féminin. Artémis est l’ancêtre de l’écoféminisme. Toutes sont animées par un souffle de liberté et une rage de vivre qui résonnent avec nos vies d’aujourd’hui.
Au travers de cette relecture de la mythologie grecque, Murielle Szac parvient à redonner aux femmes la place qu’elles méritent en montant qu’il ne s’agit pas, loin de là, d’histoires d’hommes, de sueur et de sang. « L’Odyssée des femmes » est un livre très prenant et facile d’accès. La plume de l’autrice toujours aussi est toujours aussi agréable et accessible et n’est pas sans rappeler celle de Titiou Lecocq dans « Les grandes oubliées ». Un vrai plaisir de lecture qui nous fait porter un regard différent sur la mythologie antique.
« L’Odyssée des femmes », Murielle Szac, L’Iconoclaste, 295 pages.
