« Aysuun » marque le retour de Ian Manook en Mongolie, après sa superbe trilogie qui nous permettait de suivre le commissaire Yerruldegger.

Il nous entraîne cette fois-ci dans une histoire de vengeance qui trouve naissance dans les années 1930. Les Soviétiques lancent alors une « campagne de pacification » dans le sud de la Sibérie, pour y éradiquer la culture nomade. Tsuyann et sa fille Aysuun sont laissées pour mortes après le massacre de leur campement. Vingt-cinq ans plus tard, Aysuun recroise la route de son bourreau. L’heure de la vengeance a sonné.

Le roman est l’occasion d’une nouvelle plongée dans la steppe mongole. L’intrigue nous immerge au cœur du mode de vie et des croyances des populations nomades. On mesure le gouffre infranchissable existant entre ces populations et les dogmes soviétiques. Et donc l’impossibilité pour ces derniers de parvenir à leurs fins. Le roman est très réussi et parvient superbement à nous transporter dans son univers.

Autant certains des derniers livres de Ian Manook avaient pu me laisser un peu sur ma faim, autant « Aysuun » m’a totalement convaincu !

« Aysuun », Ian Manook, Albin Michel, 336 pages.