« Premières plumes », Charlie Gilmour

Quelque part dans une zone industrielle de Londres, un oisillon tombe par terre. Un homme, qui ne s’est jamais intéressé aux animaux, commence à s’en occuper. Mais il n’a aucune idée de comment l’élever. Il sait que, 30 ans plus tôt, un autre oiseau tombé d’un nid s’est retrouvé entre les mains de l’homme qui allait devenir son père. Cet homme avec qui ses relations sont si compliquées.

« Premières plumes » est un récit très intrigant à première vue mais qui s’avère passionnant à suivre. Il est très bien mené et permet au narrateur de se dévoiler petit à petit. Le lecteur découvre son histoire et ses relations avec son père. Ou plutôt ses absences de relations, faites de rendez-vous manqués, de déceptions et d’incompréhensions. La relation qu’il va construire avec la pie va lui servir de catalyseur pour analyser et accepter cette relation incomplète et frustrante mais également envisager une future paternité. Une belle histoire de reconstruction et de résilience portée par une superbe plume, qui nous interroge sur la filiation et la transmission, ce qui relève de l’inné et de l’acquis.

« Premières plumes », Charlie Gilmour, Metailié, 304 pages.

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