
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, une femme est interrogée par un commissaire de police qui s’intéresse de près à son cas. Qui donc est Aline Beaucaire ? Une employée d’hôtel naïve tombée amoureuse d’un sergent pilote trop beau pour être honnête ou cette « Panthère rouge » au nom presque identique qui a activement collaboré avec la Gestapo ?
Après la série des aventures de l’inspecteur Sadorski, Romain Slocombe nous revient avec un nouveau roman dans le même contexte historique. En reconstituant le parcours d’Aline Beaucaire pendant la seconde guerre, il nous interroge sur notre façon de voir les choses : selon les circonstances et l’angle sous lequel on regarde les choses, une même personne pourra être jugée différemment. Au fil des pages, les pièces du puzzle s’assemblent petit à petit et le portrait d’Aline se précise. Difficile de savoir où s’arrête le réel et où commence la fiction. En même temps se pose la question de la part de responsabilité que l’on peut porter personnellement, particulièrement dans des circonstances troubles comme celles de l’Occupation.
Un roman très intéressant, tout en noir et gris.
« Une sale française », Romain Slocombe, Le Seuil, 272 pages.
