
Colorado, 1986. Dominée par l’entreprise Stonewall et son usine de plutonium, Plainview est une company town, une ville ouvrière totalement dépendante de son unique employeur. C’est là que vit Hack Turner, avec sa fille Nat, âgée de dix-sept ans, et son fils Randy, qui en a quatorze. Un soir où Hack est absent, Nat appelle son père pour le prévenir que Randy a disparu. Suivent trois jours de recherches éperdue durant lesquels les Turner ne pourront guère compter sur le soutien des habitants de Plainview.
« Dead stars » est un roman très noir, au rythme lent mais incroyablement puissant. Il nous raconte la déliquescence de cette famille confrontée à la disparition du fils. Cet évènement va jouer comme le catalyseur du délabrement de la famille mais également de la ville confrontées aux activités destructrices de l’environnement et de la santé de ses habitants. Au fil des pages, la réalité émerge du chaos, entre l’ombre du grand-père et de la fondation de la ville, la vérité sur les failles de la sécurité nucléaire dans l’usine, le chaos menace de tout engloutir. Après les excellents « L’évasion » et « Les dynamiteurs », Benjamin Whitmer nous offre un nouveau superbe roman, qui sonne particulièrement juste et nous emporte avec lui.
« Dead Stars », Benjamin Whitmer, Gallmeister, 592 pages
