
Invité à un festival consacré au roman noir, Ernest Cunningham a pris place à bord d’un train avec cinq autres écrivains. À l’arrivée, on dénombre neuf morts. Entre-temps s’est tenue la plus folle des enquêtes. Car tous les auteurs de romans policiers savent parfaitement comment résoudre les affaires les plus difficiles. Comme ils connaissent tous les recettes du crime parfait.
On retrouve dans « Tout le monde dans ce train est suspect » tous les ingrédients qui ont fait le succès du précédent livre de l’auteur, « Tous les membres de ma famille ont déjà tué quelqu’un ». Le narrateur a conservé sa manie de s’adresser au lecteur et partager ses réflexions sur l’affaire. Et malgré tout ce qu’il peut annoncer à l’avance, il parvient malgré tout à nous surprendre et le dénouement est bien difficile à voir arriver. La formule est toujours aussi déroutante, un peu crispant peut-être à certains moments, mais elle fonctionne très bien. Mais surtout, avoir un écrivain de roman policier au milieu d’autres auteurs de polars qui se retrouvent pris dans une intrigue digne d’un roman policier, cela constitue une mise en abyme qui donne sacrément le vertige !
Un polar très agréable pour l’été !
« Tout le monde dans ce train est suspect », Benjamin Stevens on, Sonatine, 400 pages.
