Quand une mendiante muette de Maracaibo, au Venezuela, recueille un nouveau-né sur les marches d’une église, elle ne se doute pas du destin hors du commun qui attend l’orphelin. Antonio sera tour à tour vendeur de cigarettes, porteur sur les quais, domestique dans une maison close avant de devenir un des plus illustres chirurgiens de son pays. Une compagne d’exception l’inspirera. Ana Maria se distinguera comme la première femme médecin de la région. Ils donneront naissance à une fille qu’ils baptiseront du nom de leur propre nation : Venezuela. Liée par son prénom autant que par ses origines à l’Amérique du Sud, elle n’a d’yeux que pour Paris. Mais on ne quitte jamais vraiment les siens.

« La fille du jaguar » est un joli roman très agréable à parcourir. Miguel Bonnefoy nous fait découvrir l’histoire d’une famille extraordinaire, inspirée de ses ancêtres. Il parvient à nous emporter et nous fait découvrir au fil des pages tout un pan de l’histoire du Venezuela, avec laquelle la destinée de la famille s’entrelace. Composée de tableaux successifs qui s’emboîtent les uns avec les autres, le roman nous fait découvrir des personnages hauts en couleur, attachants, généreux et ambitieux, qui illuminent successivement les pages du livre. Un très beau voyage en perspective !

« Le rêve du jaguar », Miguel Bonnefoy, Rivages, 304 pages.