
Au début des années 1960, Gabriel Dax, célèbre auteur de récits de voyages, se déplace au Congo pour l’interview du Premier ministre Patrice Lumumba. De retour à Londres, l’écrivain apprend que ce dernier a été tué. Faith Green, chargée de dépister les agents doubles pour le MI6, le recrute en tant qu’espion. Gabriel se retrouve alors confronté à un univers fait de duplicité, de périls et de paranoïa, source de nombreux dangers.
« Gabriel’s Moon » nous propose un roman d’espionnage à l’ancienne, en pleine guerre froide, bien loin de l’univers d’un James Bond. William Boyd, avec sa patte toujours aussi inimitable, nous propose une reconstitution impressionnante de l’Angleterre des années 1960, aussi bien du point de vue géographique et politique que des comportements et réflexions des personnages. Fausses pistes, manipulations, indices et revirements de situation nous font passer un très bon moment aux côtés d’un espion un peu dépassé, « idiot utile » comme il l’analyse avec lucidité, pris dans un jeu qui le dépasse. Un très agréable moment de lecture !
« Gabriel’s Moon », William Boyd, Seuil, 368 pages.
