« Zem », Laurent Gaudé

De retour dans les rues de Magnapole, Zem Sparak, l’ancien flic déclassé de la zone 3 – le “chien” au matricule 51 –, assure désormais la sécurité rapprochée de Barsok, l’homme qui a promis d’abolir les différences de classe et de réunifier la ville.

À l’approche du jour censé célébrer l’avancée des Grands Travaux, et alors que toutes les caméras sont tournées vers le port où arrive un cargo chasseur d’icebergs, un container livre une funeste découverte : assis côte à côte, cinq cadavres anonymes portent les traces d’atroces souffrances. L’occasion pour Zem de retrouver l’inspectrice chargée de l’enquête, Salia Malberg. Ensemble, ils vont tenter de comprendre ce que cache le consortium GoldTex : à Magnapole, comme ailleurs, le confort des uns semble bâti sur la vie de milliers d’autres…


Autant le préciser d’emblée, « Zem » sera difficile à suivre si comme moi vous n’avez pas lu « Chien 51 ». Vous l’apprécierez d’autant plus si vous avez rempli cette condition préalable. Ceci dit, le roman constitue une dystopie très intéressante à suivre. L’ensemble est sombre, en noir et gris foncé pourrait-on dire, et la lueur au bout du tunnel est bien difficile à distinguer. L’écriture de Laurent Gaudé est superbe et restitue bien toute l’âpreté de cette nouvelle société, cette lutte pour la survie dans un environnement où le bien-être des uns se fait au détriment des autres.

« Zem », Laurent Gaudé, Actes Sud, 288 pages.

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