
Victime d’un enlèvement en pleine rue, la jeune Devi est retenue prisonnière dans un sous-sol par un homme dont elle ignore l’identité. Pour ajouter encore à sa terreur, son geôlier exige d’elle qu’elle confesse des crimes dont elle n’a aucune idée. Si elle n’avoue pas, au petit matin, elle mourra.
Alors, Devi va raconter sa vie. Celle d’une enfant des bidonvilles qui, à force de courage et de détermination, a changé sa destinée. Ses talents de conteuse lui permettront-ils de survivre à la nuit la plus longue de son existence ?
Vikas Swarup nous propose une grande fresque romanesque qui nous fait découvrir les contrastes de l’Inde contemporaine. La société apparait marquée par les inégalités et fractures entre les classes et entre sexes, la corruption et l’injustice. Heureusement tout n’est pas sombre puisque l’héroïne apporte une jolie touche d’espoir et de lumière. Peine de résilience et désireuse de se battre pour s’en sortir et forger son destin, elle est particulièrement touchante. Le livre qui alterne le récit de sa vie avec ses moments de captivité est mené tambour battant et particulièrement bien construit. Un très beau roman, entre noirceur et humanité, dans la pure lignée de « Slumdog millionnaire » et « Meurtres dans un jardin anglais ».
« Les sept vies extraordinaires de Devi Kumari », Vikas Swarup, Belfond, 400 pages.
