
J’avais une petite appréhension en commençant ce livre. Après avoir adoré « Au revoir là-haut », j’avais peur que sa suite ne soit pas du même acabit. Verdict ? Un bon moment de lecture !
1927, quelques années après le dénouement de « Au revoir là-haut ». À la suite du décès de son père, Madeleine Pericourt doit prendre la tête de l’empire financier familial. Mais à la suite de déboires aussi bien personnels que familiaux et professionnels, elle va se retrouver ruinée et devra réinventer sa vie. Tout en cherchant à se venger de ceux qui sont responsables de son déclassement.
Ce livre, bien différent de « Au revoir là-haut », se laisse dévorer de bout en bout sans temps mort. On prend un plaisir jubilatoire à voir Madeleine orchestrer petit à petit sa vengeance, plaçant ses pions et tissant sa toile en attendant le bon moment pour frapper. Pierre Lemaitre nous propose des personnages hauts en couleur, chacun dans leur registre, ainsi qu’une peinture très fine du contexte historique des années 1930, temps d’incertitudes annonciateur de l’incendie qui allait bientôt ravager l’Europe.
En bref, un livre très agréable à lire, véritable peinture sociale et historique de son époque, qui nous fait attendre avec impatience le dernier épisode de la trilogie de Pierre Lemaitre !
PS : La photo représente le dernier avertisseur d’incendie de Paris, devant la caserne de pompiers de la rue de Sévigné.
Vous avez aimé ? Outre les deux autres tomes restants de la trilogie de Pierre Lemaitre, vous pouvez vous plonger dans « Les fidélités successives », de Nicolas d’Estienne d’Orves.
« Couleurs de l’incendie », Pierre Lemaitre, Le livre de poche, 541 pages.
[…] et « Couleurs de l’incendie » (dont vous pouvez retrouver ma chronique ici), vous ne serez pas déçus […]
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