Lorsque j’ai su que j’allais passer un week-end à Strasbourg, j’ai immédiatement cherché quels livres j’allais pouvoir emporter avec moi pour les photographier. Et le premier nom qui m’est venu à l’esprit est celui de Tomi Ungerer, l’enfant du pays, si je puis dire. Le choix de l’album à présenter a été un peu plus long, tant plusieurs mériteraient d’avoir leur place ici. J’ai finalement choisi le plus emblématique d’entre eux.

L’album présente donc l’histoire de trois bandits effrayants qui ont pour principale activité de détrousser les voyageurs qui s’aventurent dans les environs. Jusqu’à ce qu’un jour, ils ne trouvent dans la voiture qu’ils ont attaqué qu’une jeune orpheline qu’ils vont recueillir et qui va bouleverser leurs vies. « Les trois brigands » est un album magnifique, à la touche graphique inégalée et reconnaissable entre toutes, simple et tellement épurée, avec très peu de couleurs (surtout le bleu et le noir). L’histoire est relativement conventionnelle mais aborde un certain nombre de thèmes universels comme le bien et le mal, l’abandon et l’adoption, la tristesse et la générosité. Et Tomi Ungerer réussit à y intégrer tous les ingrédients d’un conte réussi : un temps immémorial, un peu de peur, un zeste d’humour, une dose de moralité et bien sûr une jolie fin. A ne pas rater si vous n’aviez pas encore eu la chance de vous plonger dedans.

« Les trois brigands », Tomi Ungerer, L’école des loisirs, 40 pages.