« L’écho de la révolte », Fabrice Guillet

« L’écho de la révolte », Fabrice Guillet, couverture du livre, mangeurdelivres.wordpress.com

J’avais repéré ce roman jeunesse à sa sortie et l’avait même adapté au bureau pour le rendre accessible aux personnes empêchées de lire. Alors quand les éditions du Lamantin m’ont proposé de m’adresser des livres de leurs collections pour les chroniquer, en plus de « L’île déchirée » dont j’ai déjà parlé, je n’ai pas hésité et choisi celui-ci.

1793. La révolution française a renversé la royauté et instauré la République. Mais en Vendée, les partisans royalistes ne l’entendent pas de cette oreille et se soulèvent. C’est dans ce cadre que deux enfants, Louise 10 ans et Paul 14 ans, partis à la recherche de leur père, qui a été tiré au sort pour rejoindre l’armée de la République, se retrouvent chargés d’une délicate mission par des élus républicains. C’est le début d’un grand périple à travers une région marquée par les combats, au milieu des belligérants.

Ecrire sur les guerres de Vendée, à plus forte raison à destination des enfants, est un vrai pari tant cette période, généralement peu étudiée en classe, est méconnue et encore de nos jours propre à échauffer les passions. L’auteur y parvient de très bonne manière en se mettant vraiment à hauteur d’enfant, au diapason de Louise, la narratrice, pour l’aborder. Ainsi, les enfants vont en apprendre beaucoup au fil des pages, en même temps que les héros, finalement, et c’est bien logique, totalement ignorants au départ de réalités nationales qui dépassent complètement leur quotidien. Cette approche réaliste nous montre bien d’ailleurs le fossé existant entre les mondes des enfants et des adultes. Au niveau des personnages, le duo des héros est très intéressant à suivre, notamment du fait de son déséquilibre entre Jean, l’aîné, à qui on attribuerait aujourd’hui des traits autistiques, et sa petite sœur, qui doit elle, du coup, prendre les choses en main. On ne peut que s’attacher et se prendre d’empathie pour eux. Mais si le personnage de Paul, avec sa nature imprévisible, va créer un certain nombre de problèmes, il va aussi permettre d’en résoudre, apparaissant beaucoup plus autonome que prévu.

Un roman très intéressant, fluide et rythmé, dans un cadre original.

Vous avez aimé ? Chez le même éditeur, je vous invite à découvrir « Matricule 307 » d’Alice Adenot-Meyer pour passer de la Révolution française à une dictature brutale et corrompue.

« L’écho de la révolte », Fabrice Guillet, Le Lamantin, 270 pages.

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