
Quand on aime, on ne compte pas. Le problème avec les livres, notamment pour les enfants, c’est qu’au bout d’un moment, on perd un peu le fil et les albums s’accumulent tellement qu’on en oublie complètement certains. Alors un jour, alors que j’écoutais d’une oreille Mangeuse_de_livre lire une histoire aux enfants, je me suis surpris à glousser. Cet album bien rigolo était donc « C’est moi le plus fort », et je n’ai aucun souvenir lié à son apparition dans nos bibliothèques.
Un loup, fort peu modeste, enfile son plus beau vêtement et décide d’aller frimer dans la forêt pour que tous ses habitants puissent l’admirer. Et quand il les interroge pour savoir qui est le plus beau, tous sont unanimes pour le désigner, jusqu’à sa rencontre avec un petit dragon…
Les enfants adorent suivre le parcours de cet anti-héros un brin prétentieux. Tout d’abord parce que c’est l’occasion de croiser un certain nombre de personnages d’autres contes : le petit chaperon rouge, les trois petits cochons, les sept nains mais aussi Blanche-Neige. Mais surtout parce que chaque rencontre est l’occasion pour le loup de se moquer de ses interlocuteurs et de faire étalage de son vocabulaire pour le moins original dans des albums de ce genre. Eclats de rire garantis, par exemple quand les trois petits cochons sont qualifiés de petits boursouflés allant faire du sport pour maigrir.
En bref, un album très drôle servi par un anti-héros que petits et grands ne pourront qu’apprécier. Un très bon moment de lecture partagée.
« C’est moi le plus fort », Mario Ramos, L’école des loisirs, 24 pages
