« Quelques minutes après minuit », Patrick Ness

« Quelques minutes après minuit », Patrick Ness, couverture du livre, mangeurdelivres.wordpress.com

Confinement oblige, impossible d’aller à droite et à gauche pour aller mettre en scène les livres que j’ai pu lire et dont je souhaite vous parler. Du coup, j’ai dû choisir en priorité dans ma pal les livres qu’il me serait possible d’immortaliser sur place. Et je suis retombé sur ce livre, que j’avais parcouru au travail quand il avait éveillé ma curiosité. Je me suis dit qu’il serait facile à prendre en photo et au pire même pas très intéressant vite lu. Je ne savais pas du tout dans quoi je m’embarquais !

Connor a 13 ans et vit avec sa mère, gravement malade, et mène une existence de plus en plus solitaire, entre sa grand-mère enfermée dans sa douleur, son père aux abonnés absents, ses camarades d’école et professeurs oscillant entre excès de compassion et indifférence par peur de mal faire. Alors que l’état de sa mère s’aggrave, Connor fait d’horribles cauchemars dans lesquels un monstre apparait sous la forme d’un arbre gigantesque. La mission de ce dernier : raconter trois histoires à l’enfant avant que celui-ci lui en raconte une à son tour, sa vérité, celle qu’il cache à tout le monde, lui y compris.

J’ai écrit cette chronique à chaud juste après avoir terminé le livre, que j’ai tout simplement dévoré. Vous l’avez compris avec le résumé, il s’agit d’un livre triste. Et je dois dire que j’ai reposé « Quelques secondes après minuit » avec les yeux un peu humides. Sûrement des allergies aux pollens 😊. Pour autant, Patrick Ness ne se complait pas dans le pathos pour susciter chez le lecteur toutes ces émotions. Tout est fait de manière assez fine. On s’attache évidemment à Connor et on ressent avec lui toutes les épreuves auxquelles il doit faire face et les difficultés qu’il peut avoir à exprimer ce qu’il peut ressentir malgré tout le courage dont il fait preuve. Et l’idée du monstre avec en réalité un rôle bien différent que celui qu’on pourrait escompter initialement (pour ne pas trop en dire sur l’intrigue) est vraiment très intéressante et bien exploitée.

Un roman inoubliable, à la fois puissant et véritablement émouvant sur la maladie et le deuil, qui ne laissera aucun lecteur indifférent !

Vous avez aimé ? Voici un autre livre qui pourra offrir un miroir à des enfants en deuil ou aider leurs proches à les accompagner et mieux les comprendre. Il s’agit « Maman n’est pas une étoile » de Camille Salomon.

« Quelques minutes après minuit », Patrick Ness, Gallimard jeunesse, 200 pages.

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