
Quand un livre me tente tout particulièrement, après avoir tellement attendu sa sortie en poche, j’ai tendance à me sentir un peu emprunté et à ne pas vouloir me lancer tout de suite dedans. 2 explications possibles, soit je suis complètement fou, soit j’essaye de repousser l’échéance pour durer le plaisir que j’ai à voir ce livre dans ma PAL et la perspective de le dévorer. Ce fut évidemment le cas, comme ceux qui ont lu ma critique du premier tome des Mystères de Larispem il y a quelques mois.
On retrouve nos trois héros dans le deuxième tome de la trilogie. Liberté, la mécanicienne, Carmine, la louchébem (bouchère, en argot des bouchers, pour ceux qui découvriraient la série) et Nathanael, qui enfin pouvoir quitter l’orphelinat et découvrir le monde extérieur, se retrouvent à participer aux jeux du siècle, un gigantesque jeu de l’oie par équipes à l’échelle de la ville. Pendant ce temps-là, les frères de sang, dirigés par Vérité, continuent à comploter pour se venger, et cette menace fait émerger de profondes dissentions entre les dirigeants de Larispem. Carmine, Liberté et Nathanael vont ainsi se retrouver aux premières loges pour tenter de faire obstacle aux plans des frères de sang.
On retrouve avec plaisir l’univers passionnant de Larispem, cette version steampunk et uchronique du Paris du début du 20ème siècle. Il n’y a pas à dire, il est toujours aussi original et réussi. Bon par contre, j’ai eu un peu de mal à raccrocher les wagons au début du livre. Ça m’apprendra à attendre aussi longtemps entre deux tomes. On ne s’ennuie pas une seconde pendant tout le livre et l’intrigue rebondit bien par rapport au premier tome. Les relations entre les trois héros s’étoffent, tout comme leur antagoniste. Le personnage de Vérité est bien développé et gagne en importance, et son charisme en fait une adversaire de premier ordre qu’on ne se risquera pas à sous-estimer, ni oublier d’ailleurs. Un petit regret malgré tout, que le thème des jeux du cirque et des épreuves que doivent affronter les équipes, vraiment prometteur ne soit pas plus développé et utilisé. Mais vivement le tome trois en tout cas !
Vous avez aimé ? Je vous propose de découvrir une autre uchronie vraiment très intéressante avec la trilogie « Méto » d’Yves Grevet !
Retrouvez ma critique du premier tome de la série, « La sang jamais n’oublie », ici.
« Les jeux du siècle », Lucie Pierrat-Pajot, Gallimard jeunesse, 375 pages.
[…] Retrouvez ma critique du second tome de la série, « Les jeux du siècle », ici. […]
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