J’ai souvent un planning de lecture et de critiques assez chargé mais je trouve intéressant et important d’essayer de laisser une place à côté des best-sellers et des grands noms de la littérature pour des livres qui ne bénéficient pas de la même exposition. C’est dans cette optique que je vous présente aujourd’hui « Le rêve du colibri ». 
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Le livre nous fait suivre deux histoires séparées par près de 250 ans. D’un côté ; Pierre et Marguerite vivent en France à l’époque de la révolution et doivent faire face à la persistance des inégalités et de l’arbitraire. De l’autre côté François, chef de projet informatique au Québec, cherche encore la bonne manière de construire son projet en même temps que lui-même. Rien ne devrait rassembler ces deux histoires, si ce n’est des rêves étranges faits par leurs différents protagonistes, sortes de passerelles entre les deux époques… 
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« Le rêve du colibri » est un roman assez déroutant. L’alternance des deux trames historiques entrecoupées des rêves des différents personnages permet de dynamiser la narration et de mettre en valeur ces chapitres du domaine du rêve à la dimension fantastique très marquée. Dans ceux-ci ; les deux histoires semblent se rapprocher et interagir l’une avec l’autre de manière aussi étrange qu’originale. Le livre mène une réflexion relativement poussée sur la notion d’intelligence artificielle mais aussi ses implications et applications qui, je dois le reconnaître, m’a un peu perdu en chemin par moments, mais qui intéressera sûrement les esprits un peu plus calés en la matière que moi. 
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En bref, un livre original qui m’a fait découvrir un univers vers lequel je ne serais pas forcément allé naturellement, mais aussi un certain nombre d’expressions québécoises ! 

« Le rêve du colibri », Fiji, Fijibooks, 291 pages.