« Comment le lièvre eut la lèvre fendue », William Frederick O’Connor


Voici typiquement le genre d’achats impulsifs en librairie qui montre à quel point maintenir les librairies ouvertes ces derniers mois était essentiel pour elles et pour nous. Je ne me souviens plus de quel livre j’étais venu chercher, mais je me rappelle bien du livre que j’ai butiné en plus.


Le livre nous propose un recueil de contes tibétains recueillis au début du 20ème siècle par William Frederick O’Connor, membre d’une expédition militaire britannique à Lhassa. Passionné par cette culture qu’il découvrait, il profita du voyage pour recueillir de nombreuses histoires populaires locales. Il participa ainsi à la diffuser en Occident du folklore tibétain, jusque là très méconnu et mystérieux.


Ces 22 contes, tour à tour drôles, émouvants et philosophiques, nous permettent de découvrir une culture qui malgré toutes les représentations que l’on peut s’en faire, demeure en grande partie très méconnue. Si la complexité de certaines situations peut parfois dérouter le lecteur, plusieurs passerelles avec nos et mythes occidentaux apparaissent au fil du livre. Ainsi par certains aspects au niveau des thématiques ou encore du rôle des animaux, ces contes tibétains ont des faux airs de contes d’Esope ou de fables de La Fontaine. Car en définitive, l’utilisation de personnages humains et animaux constitue un moyen universel pour être en évidence les travers de nos sociétés pour mieux les corriger.


Un livre qui captivera aussi bien les adultes que les enfants et leur fera découvrir une culture bien éloignée de la leur et leur fera passer un très bon moment.

Vous avez aimé ? N’hésitez pas à prolonger votre lecture avec le recueil de nouvelles « Neiges » de Pema Tseden qui vous plongera dans le le Tibet d’aujourd’hui.

« Comment le lièvre eut la lèvre fendue », William Frederick O’Connor, Éditions Philippe Picquier, 173 pages

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