« Le cercle de Farthing », Jo Walton

Je vous ai déjà présenté des livres de Jo Walton, mais ne vous avais encore jamais parlé de celui qui m’avait fait découvrir cette passionnante autrice. Peut-être était-ce la couverture, particulièrement compliquée à mettre en scène. Heureusement, lors d’une visite au château de Cheverny, j’avais glissé à tout hasard le livre dans mon sac à dos et l’inspiration est enfin venue.

1950, la « paix dans l’honneur » a été signée entre l’Angleterre et l’Allemagne nazie grâce à l’action du cercle de Farthing, groupe de personnes influentes de tous horizons. Mais lors d’une réception chez Lady Eversley, Sir James Thirkie, le principal artisan de la paix, est assassiné, une étoile jaune laissée en évidence sur son cadavre. Tout semble désigner David Kahn, le mari juif de Lucy, la fille de Lady Eversley. Commence alors pour l’inspecteur Carmichael et pour Lucy une enquête aux ramifications beaucoup plus importantes que prévu dans un pays qui plonge petit à petit dans l’obscurité de la haine et du totalitarisme.

Vous l’aurez compris, il est (une fois n’est pas coutume) ici question d’uchronie. Premier tome de l’excellente « trilogie du subtil changement », « Le cercle de Farthing » pose les jalons de cette société qui évolue depuis 1940 et continuera à évoluer dans les deux tomes suivants vers toujours plus de noirceur et d’antisémitisme. L’alternance des points de vue entre Lucy et Carmichael nous permet de plonger à la fois au cœur du microcosme dirigeant, fait de manipulations et de trahisons, mais aussi dans l’enquête compliquée à mener dans un environnement où le totalitarisme prend de plus en plus de place et d’importance.

Un livre (et une trilogie) bien construit et passionnant à suivre. Il nous montre bien en quoi un subtil changement peut avoir des conséquences incalculables sur l’ensemble de nos sociétés.

« Le cercle de Farthing », Jo Walton, Pocket, 416 pages.

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