Récemment, j’ai eu l’occasion de réfléchir pour un article sur la pertinence des rentrées littéraires et de la profusion de prix littéraires. Hasard des calendriers, j’ai eu l’occasion de récupérer juste après tout un carton de livres de ma grand-mère, dont ce livre de Sylvain Tesson, que j’avais découvert avec Berezina, lauréat du prix Renaudot 2019. J’ai pris ce livre comme un bon exercice pour affiner ma réflexion !

« La panthère des neiges’ retrace le voyage de Sylvain tesson sur les plateaux du Tibet en compagnie du photographe animalier Vincent Munier et de son équipe. Ils sont partis sur les traces de la panthère des neiges, animal quasi mythique et en voie d’extinction.

« La panthère des neiges » constitue un très bel hymne à la nature mais surtout à la vie sauvage. La recherche de la panthère constitue un véritable défi pour l’aventurier plus habitué au mouvement et au défilé des paysages qu’à la contemplation. Comme il le dit si bien : « J’avais battu des steppes pendant 25 ans sans déceler 10 pour 100 de ce que Munier captait ». Il nous restitue très bien cette attente et le saisissement qui s’empare de l’équipe quand ils finissent par apercevoir la panthère. Le livre met en valeur les vertus de la patience, du laisser-aller, qui poussent l’auteur à simplement profiter du spectacle offert. Ce « sans doute rien, jamais, de l’affût qui s’oppose au tout, tout de suite, contemporain. »

« La panthère des neiges », Sylvain Tesson, Gallimard, 192 pages.