Là où chantent les écrevisses, Delia Owens 


Voici le cinquième titre reçu dans le cadre du Prix du meilleur roman des lecteurs Points. Alors que l’heure du vote final approche pour moi, j’ai retrouvé un livre qui avait beaucoup fait parler à sa sortie et qui avait fait l’objet d’une importante campagne de publicité. Est-ce que toute cette activité était justifiée ? C’est ce que nous allons tenter de juger. 


Pendant des années, les rumeurs les plus folles ont couru sur « la Fille des marais » de Barkley Cove, une petite ville de Caroline du Nord. Pourtant, Kya n’est pas cette fille sauvage et analphabète que tous imaginent et craignent. Abandonnée par sa famille à l’âge de dix ans, elle a dû apprendre à survivre seule dans le marais, devenu pour elle un refuge naturel et une protection. Sa rencontre avec Tate, un jeune homme doux et cultivé qui lui apprend à lire et à écrire, lui fait découvrir la science et la poésie, transforme la jeune fille à jamais. Mais Tate, appelé par ses études, l’abandonne à son tour. La solitude devient si pesante que Kya ne se méfie pas assez de celui qui va bientôt croiser son chemin et lui promettre une autre vie. Lorsque l’irréparable se produit, elle ne peut plus compter que sur elle-même… 


« Là où chantent les écrevisses » est un livre très fort, comme on en a rarement l’occasion de lire. Il est construit très intelligemment et fait passer le lecteur par une toute une série d’émotions intenses. Si certains moments laissent penser à des longueurs excessives, ces développements prennent tout leur sens plus tard dans le récit. Les personnages sont attachants et réussis. Bien évidemment, celui de Kya qui tente courageusement de construire une vie marquée par les rejets successifs et qui doit composer avec une solitude particulièrement douloureuse est très marquant. L’évocation de l’univers du marais est magistrale. Le lecteur comprend vite que l’autrice (diplômée en zoologie et biologie) en est une spécialiste. Elle parvient à nous faire ressentir très profondément cet environnement si particulier ainsi que des différents habitants. Les descriptions sont pleines de poésie et apportent un véritable plus à l’intrigue en permettant de saisir le personnage de Kya et ses évolutions au contact de son environnement. 

Un roman très réussi aux faux airs de « Betty » de Tiffany McDaniel. 

Là où chantent les écrevisses, Delia Owens , Points, 480 pages

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