« Irena », Jean-David Morvan, Séverine Tréfouël, David Evrard

Ecrire sur la seconde guerre mondiale et le sort des populations juives des ghettos à destination est loin d’être une chose aisée. Si la Shoah est particulièrement documentée, y compris en bd grâce au « Maus » d’Art Spiegelmann, ce n’est pas le cas pour les enfants, mis à part quelques romans (« Le garçon au pyjama rayé », de John Boyne notamment).

Irena retrace le parcours de la résistance polonaise Irena Sendlerowa. Pendant la seconde guerre mondiale, elle a sauvé 2500 enfants juifs du ghetto de Varsovie. Elle a été déclarée Juste parmi les Nations en 1965. Son rôle durant la seconde guerre mondiale restera longtemps méconnu, jusqu’à la chute du régime communiste.

Le moins que l’on puisse dire c’est que les auteurs d’« Irena » ont parfaitement réussi leur défi. Les cinq albums de la série prennent le lecteur aux tripes et lui laissent régulièrement les larmes aux yeux devant les aventures et le destin de cette jeune femme particulièrement courageuse. L’album a en plus le mérite de se placer véritablement à hauteur d’enfant. Sans chercher à surenchérir dans las détails ou les atrocités, les scènes décrites sont tout simplement poignantes et restent longtemps imprimée dans la tête des lecteurs. Une bande-dessinée qui ne laissera aucun lecteur insensible et contribuera à éveiller la conscience des enfants.

« Irena », Jean-David Morvan, Séverine Tréfouël, David Evrard, Glénat, 72 pages et 5 tomes.

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