
Dernier roman reçu dans le cadre de la sélection du prix des lecteurs Points, « Anne de Green Gable » m’intriguait un peu. Ou plutôt c’est sa place dans la sélection qui m’intriguait, puisqu’il s’agit d’un livre publié il y a près de cent ans et plusieurs fois réédité.
A Avonlea, Marilla, une vieille fille un peu acariâtre, et son frère, Matthew Cuthbert, décident d’adopter un orphelin pour les aider dans les travaux de la ferme. Le garçon attendu se présente sous les traits d’une fillette de 11 ans à la chevelure flamboyante, Anne Shirley. Une petite fille curieuse, pleine d’énergie, souvent perdue dans ses pensées, oscillant entre une joyeuse exubérance et parfois une gravité solennelle. Difficile de résister à ce petit bout d’humanité de onze ans parfaitement imparfaite, emplie d’une joie de vivre contagieuse, et qui parvient à se faire aimer de tous.
« Anne de Green Gable est un livre très agréable à lire. Avec lui, le lecteur a un peu l’impression de plonger dans un autre monde, un univers un peu suranné et ancien où le temps semble passer plus lentement et où les mœurs semblent bien différentes de notre époque. Un petit côté « La petite maison dans la prairie » en fait. Anne est une héroïne qui restera longtemps dans les mémoires de ce qui ont pu faire sa connaissance, avec ses taches de rousseur, ses couettes rousses et surtout son imagination et sa capacité de parole débordantes. Sur ce dernier point, le lecteur se retrouve comme les personnages du roman à devoir s’accoutumer à ces longs monologues, d’abord un peu usants puis auxquels il finit par se faire. Il prend plaisir à la suivre dans ses (més)aventures et à la voir évoluer au fil des pages. A l’image des arbres et des fleurs qu’elle prend tant de plaisir à admirer, elle va s’épanouir sans nos yeux et il ne restera plus grand-chose au final de la petite orpheline apeurée des premières pages du livre.
« Anne de Green Gable », Lucy Ann Montgomery, Points, 432 pages