
Repéré à douze ans pour son talent au triple saut, Victor quitte sa petite ville et son père ouvrier. L’aventure commence : les entraînements extrêmes, les premières médailles et l’espoir de devenir professionnel. Une année après l’autre, un sacrifice après l’autre. Car dans cette arène, s’élever vers l’idéal ne se fait pas sans risques.
Construit autour de chapitres courts et rythmés, « Le cœur arrière » nous propose une fresque sociale en même temps qu’un roman d’apprentissage. Il nous donne à suivre un enfant pas gâté par la vie, entre une mère aux abonnés absentes et un père qui tente tant bien que mal de s’en sortir, ou plutôt de garder la tête hors de l’eau. Un enfant touchant qui s’accroche à l’espoir d’une hypothétique carrière dans l’athlétisme et qui est prêt à laisser derrière lui tout ce qui pourrait l’en détourner, à sacrifier famille et amour sur l’autel du dieu du triple saut. L’écriture d’Arnaud Dudek est pleine de finesse pour évoquer notamment l’environnement familial de Victor et en même temps parsemée de bons mots et de petites saillies. Par l’intermédiaire d’un mentor à la philosophie complétement décalée (pour ne pas dire un peu sacrément barrée), il parvient même à faire surgir au milieu des entrainements du jeune sauteur un peu de poésie. Le thème de l’athlétisme justement est abordé à la bonne distance, suffisamment immersive sans être pénible à la longue, de manière à pouvoir être suivi par tous sans souci.
Un roman touchant qui parvient à nous emporter avec lui.
« Le cœur arrière », Arnaud Dudek, Les Avrils, 224 pages.

J’ai lu quelques belles critiques au sujet de ce livre et j’avoue qu’il m’intrigue, d’autant que j’ai un faible pour les premiers romans et pour les petites nouvelles-nées du groupe Delcourt (Les Avrils et la Croisée).
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Pour le coup, je crois qu’Arnaud Dudek avait déjà été publié, mais que ça ne t’empêche pas de découvrir « Le cœur arrière »! 😉
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Ah mince, oui ! Mais ça reste un titre qui me tente bien 😉
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