« Derrière le rideau », Xavier Bétaucourt, Aleksi Cavaillez

1956. Le coupe formé par Simone Signoret et Yves Montand est au sommet de sa gloire. Tous deux communistes depuis leur jeunesse, ils participent à une tournée de gala derrière le rideau de fer. Mais alors que l’insurrection de Prague vient être étouffée par le pouvoir soviétique, leurs convictions se trouvent fortement remises en question.

La bande-dessinée nous immerge au cœur du couple avant et pendant cette tournée. Elle retranscrit très bien leurs états d’âme, pris entre les mensonges du pouvoir soviétique, la révolte occidentale faisant écho aux massacres de Prague et leur foi dans un communisme qu’ils ont chevillée au corps depuis toujours. Entre prise de conscience, faux semblants et affirmation et défense de leurs convictions, c’est un exercice pour le moins délicat qui s’offre à eux. L’album nous éclaire à travers ça sur leur couple lui-même, son fonctionnement et sa capacité à se soutenir mais également à s’aiguillonner Avec l’objet en filigrane ne pas se voiler la face et rester lucide sur l’environnement qui les entoure. « Derrière le rideau » est un bel album graphiquement sans fioritures. Il est porté par des dessins en noir et blanc très épurés qui font ressortir les lignes de dialogues et semble nous renvoyer directement au cœur des années 1950.

« Derrière le rideau », Xavier Bétaucourt, Aleksi Cavaillez, Steinkis, 115 pages.

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