« La malédiction des Flores », Angelica Lopes

 2010, Rio de Janeiro. Lorsqu’une tante qu’elle n’a jamais vue lui offre un voile de dentelle, la jeune Alice ne sait qu’en faire. Pour cette militante féministe, la relique familiale incarne le pire de la domination patriarcale. Elle ignore pourtant que cette véritable œuvre d’art raconte une histoire de violence et de lutte pour la liberté survenue cent ans plus tôt.
Celle d’Eugênia est mariée contre son gré, qui ne peut plus communiquer avec l’extérieur qu’à travers un code formé des points de sa dentelle.  Un siècle les sépare et, pourtant, les vies d’Alice et d’Eugênia sont unies par une même volonté : celle de choisir leur destin.

« La malédiction des Flores » nous propose une intrigue bien construite qui nous transporte auprès de ces femmes courageuses et ingénieuses qui sont habitées par la volonté de s’émanciper. Les difficultés qu’elles rencontrent pour choisir leur vie et leur destin à l’époque trouvent évidemment un écho contemporain, quand bien même dans des domaines différents. Si la malédiction de la famille n’est pas sans faire écho à celle des sœurs Chapel des Voleurs d’innocence de Sarai Walker, l’écriture d’Angelica Lopes et l’intrigue ont des faux airs de Gabriel Garcia Marquez et emportent le lecteur avec lui pour un superbe voyage.

« La malédiction des Flores », Angelica Lopes, Le Seuil, 304 pages.

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