
Voici un livre que j’ai lu il y a bien longtemps, quand j’étais au lycée, et pourtant il m’a tellement marqué que je m’en souviens aussi bien que si c’était hier. Comme je le disais il y a quelques mois dans ma critique de « Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part’ d’Anna Gavalda, j’avais quand même une sacré prof de français en première !
Nous partons donc en Chine, pendant la Révolution Culturelle où tous ceux qui étaient considérés par le régime de Mao comme des ennemis du peuple étaient envoyés au fon fond de la campagne pour être rééduqués par le travail. C’est justement le cas du narrateur et de son ami Luo, dont les conditions de vie entre mine et rizières sont difficiles. Heureusement, ils vont faire la connaissance de la fille du tailleur du village voisin, mais surtout d’une caisse de livres occidentaux – exemple type de littérature subversive (Balzac, Hugo, Rousseau, Tolstoï ou encore Dickens). Leurs vies à tous les trois va s’en retrouver bouleversées.
Dai Silje nous propose ici une véritable ode au livre et à la littérature, vecteur à la fois de connaissances mais surtout d’évasion et de liberté. Le narrateur et son ami profitent du livre de Balzac pour ouvrir la petite tailleuse à la culture et au plaisir de la culture. D’ailleurs, prenant grâce à cela conscience de sa conditions, elle finira par tout faire pour en sortir.
L’association dans un même livre de Mao et de Balzac était audacieuse, elle est pour le moins réussie. Un vrai bijou, à la fois touchant, bien écrit et instructif !
Vous avez aimé ? Il ne vous reste plus qu’à vous plonger dans Balzac, Hugo, Rousseau, Tolstoï ou encore Dickens pour vérifier s’ils sont réellement subversifs !
« Balzac et la petite tailleuse chinoise », Dai Silje, Gallimard, 228 pages.
Voilà aussi un titre que j’ai apprécié. Comme je le disais alors dans ma chronique, ‘un livre qui m’a fait du bien’!
J’aimeAimé par 1 personne