Si vous êtes des fidèles abonnés de cette page, vous avez dû voir passer ma critique de « Dieu et nous seul pouvons » de Michel Folco. Alors que voici une nouvelle histoire de bourreaux, n’allez pas croire que le sujet me passionne démesurément. Mais j’ai suivi les conseils de mangeuse_de_livre sur ce livre et je ne le regrette pas.

Départ donc pour le Moyen-Age, en 1340 pour être précis. A Paris, Louis est le fils d’un maître boulanger et aspire à prendre la suite de son père. Le seul souci c’est que ce dernier est alcoolique et violent et n’a de cesse de rabaisser et humilier son fils. Et au milieu des troubles politiques, d’une épidémie de peste et de fanatiques religieux, le destin de Louis de boulanger va subir un tournant radical… « Le jardin d’Adélie » est une expérience singulière. C’est un sacré pavé (750 pages pour le seul premier des trois tomes) au cadre historique ultra documenté. Peut-être même trop d’ailleurs parfois, cela pouvant nuire à la fluidité du récit. Maintenant je pense être devenu un expert sur la fabrication du pain au Moyen-Age par exemple. L’histoire justement, malgré cela, est très riche et intéressante à suivre, même si on peut parfois un peu s’y perdre. Le bouillonnement du Moyen-Age, marqué par la peste, les querelles de pouvoir et la place de la religion, est très bien retranscrit. Un mot sur les personnages pour finir : Louis est un héros très singulier et passionnant à suivre. Tour à tour attachant et franchement flippant, il est marqué par les épreuves qu’il a vécues et tente de donner un sens à sa vie.

En bref, un livre dense et très intéressant qui vous immergera profondément dans la France du Moyen-Age. Attention pour les âmes sensibles, certains passages des activités de bourreau de Louis sont franchement durs à lire…

Vous avez aimé ? Vous l’aurez compris, il ne vous reste plus qu’à lire « Dieu et nous seuls pouvons » et « Un loup est un loup » de Michel Folco !

« Le jardin d’Adélie », Marie Bourassa, Pocket, 793 pages.