Semaine du 1er mars 2021

Énorme programme de sorties livres cette semaine. A tel point que j’ai réussi à me limiter à 10 titres, et donc à vous proposer deux photos. Chaque livre est toujours défini par 5 mots clés. Les quatrièmes de couverture sont à retrouver sur le blog. 

📚 « Les enfants sont rois », Delphine de Vigan (@editions_gallimard) : famille, réseaux sociaux, influenceurs, dérives, culte de l’ego 

« La première fois que Mélanie Claux et Clara Roussel se rencontrèrent, Mélanie s’étonna de l’autorité qui émanait d’une femme aussi petite et Clara remarqua les ongles de Mélanie, leur vernis rose à paillettes qui luisait dans l’obscurité. On dirait une enfant, pensa la première, elle ressemble à une poupée, songea la seconde. Même dans les drames les plus terribles, les apparences ont leur mot à dire ».
A travers l’histoire de deux femmes aux destins contraires, Les enfants sont rois explore les dérives d’une époque où l’on ne vit que pour être vu. Des années Loft aux années 2030, marquées par le sacre des réseaux sociaux,


📚 « D’or et d’oreillers », Flore Vesco (@ecoledesloisirs) : roman jeunesse, princesse, petit pois, sorcellerie, histoire d’amour 

C’est un lit vertigineux, sur lequel on a empilé une dizaine de matelas. Il trône au centre de la chambre qui accueille les prétendantes de lord Handerson. Le riche héritier a conçu un test pour choisir au mieux sa future épouse. Chaque candidate est invitée à passer une nuit à Blenkinsop Castle, seule, sans parent, ni chaperon, dans ce lit d’une hauteur invraisemblable. Pour l’heure, les prétendantes, toutes filles de bonne famille, ont été renvoyées chez elles au petit matin, sans aucune explication.
Mais voici que lord Handerson propose à Sadima de passer l’épreuve. Robuste et vaillante, simple femme de chambre, Sadima n’a pourtant rien d’une princesse au petit pois ! Et c’est tant mieux, car nous ne sommes pas dans un conte de fées mais dans une histoire d’amour et de sorcellerie où l’on apprend ce que les jeunes filles font en secret, la nuit, dans leur lit…


📚 « La chair de sa chair », Claire Favan (@harpercollinsfrance) : thriller, famille recomposée, mère célibataire, services sociaux, tragédie 

Moira O’Donnell c’est, derrière le feu des boucles rousses et l’énergie inépuisable, une femme qui lutte pour garder la tête hors de l’eau. C’est une vie d’adulte démarrée trop tôt. Ce sont trois gamins livrés à eux-mêmes et autant de boulots cumulés pour les nourrir. Ce sont des pères absents : le premier, incarcéré le plus longtemps possible, croit-elle, et le second, suicidé. C’est une culpabilité sans fin. Moira O’Donnell, c’est la solitude d’une mère de famille dure au mal qui se bat, tombe et renaît. Pour ses enfants. Et avec eux. A la vie, à la mort. Chaque semaine, elle achète un ticket de loterie en rêvant à une vie meilleure. Mais les services sociaux ont d’autres projets pour elle… Et un problème n’arrivant jamais seul, l’équilibre précaire qu’elle pensait avoir créé vire bientôt à la tragédie.


📚 « Les terres promises », Jean-Michel Guenassia (@editionsalbinmichel) : incorrigibles optimiste, fresque, illusions, promesses, 20ème siècle 

Paris, Alger, Tel Aviv, Saint-Petersbourg. De 1964 à 2007, les rêves des Incorrigibles Optimistes embrassent quatre décennies qui portent en elles toutes les promesses de la Terre et toutes les Terres promises. Michel Marini a tout juste dix-sept ans et son bac en poche. Il traîne au Cadran de la Bastille, où il joue au flipper en retardant le moment de s’inscrire à la fac. Ses projets ? Rejoindre Camille, partie vivre dans un kibboutz en Israël, découvrir le monde, armé de son Leica, et retrouver Cécile, la bien-aimée de son frère Franck.
Communiste convaincu, Franck n’est jamais revenu d’Algérie après sa désertion, préférant consacrer sa vie à changer le monde. Dût-il troquer l’étoile rouge pour le manteau de moine… Pris dans le tourbillon de leurs amours et de leurs secrets, les derniers incorrigibles optimistes ont tous au cœur les grandes espérances de cette période pleine de tumulte. De la décolonisation à l’effondrement du bloc soviétique, des mirages de la société de consommation aux tentations mystiques, Jean-Michel Guenassia retrace, avec la puissance et la force qui ont fait le succès phénoménal du Club des incorrigibles optimistes, Prix Goncourt des lycéens, l’épopée intime d’une génération.
La fresque vibrante et généreuse d’une époque, le récit magistral de nos illusions.


📚 « Poursuite », Joyce Carol Oates (@editions_philippe_rey) : enfance, famille, souffrance, confessions, écriture nerveuse 

Un thriller complexe et bouleversant, du grand Joyce Carol Oates De son enfance, Abby garde le souvenir de nuits tourmentées, habitées par un seul et même cauchemar : elle, errant dans un champ peuplé de crânes et d’ossements humains. Aujourd’hui Abby a vingt ans et, tandis qu’elle pensait avoir semé ses démons, son mariage imminent ravive l’affreux cauchemar. Moins de vingt-quatre heures après la cérémonie, Abby s’engage sur la chaussée et se fait renverser par un bus.
Etait-ce un accident, ou le résultat d’un geste prémédité ? C’est ce qu’essaie de déterminer son jeune mari, Willem, alors qu’un mystérieux faisceau d’indices se présente à lui : quelle est donc cette marque rouge autour du poignet gauche d’Abby ? A quoi rêve-t-elle de si terrible au point de se réveiller en hurlant toutes les nuits ? De confession en confession, Abby partage avec Willem ce qu’elle n’avait jamais avoué à personne : l’histoire de Nicola, sa mère quotidiennement terrifiée, et de Lew, son père jaloux, vétéran de la guerre d’Irak, accro à toutes sortes de drogues.
Entre les deux, une fillette, prise en étau, qui sera le témoin à l’âge de huit ans d’une scène atroce qui la marquera à vie… Porté par une écriture nerveuse oscillant entre le présent et le passé, entre l’enfance torturée d’Abby et le monologue intérieur d’un père instable, abîmé et violent, ce récit méticuleusement orchestré tient en haleine le lecteur jusqu’à la dernière seconde.


📚 « Les enfants des Otori, tome 1 : Les guerriers orphelins », Lian Hearn (@gallimard_jeunesse_romans) : roman jeunesse, clan des Otoris, Japon féodal, magie, guerres 


Élevé en guerrier et promis à un brillant avenir, le jeune Sunoami, fils de traître, est condamné à devenir moine. Résigné à vivre au temple de Terayama jusqu’à la fin de ses jours, Sunaomi voit naître en lui des pouvoirs insoupçonnés. Des objets inanimés prennent vie sous ses yeux, des morts lui parlent… Et les forces qui s’affrontent pour régner sur les Huit Iles s’intéressent de près à ce puissant descendant de la Tribu.

📚« Komodo », David Vann (@editions_gallmeister) : Indonésie, vacances paradisiaques, plongée sous-marine, tension, violence 

Sur l’invitation de son frère aîné Roy, Tracy quitte la Californie et rejoint l’île de Komodo, en Indonésie. Pour elle, délaissée par son mari et épuisée par leurs jeunes jumeaux, ce voyage exotique laisse espérer des vacances paradisiaques : une semaine de plongée en compagnie de requins et de raies manta. C’est aussi l’occasion de renouer avec Roy, qui mène une vie chaotique depuis son divorce et s’est éloigné de sa famille. Mais, très vite, la tension monte et Tracy perd pied, submergée par une vague de souvenirs, de rancœurs et de reproches. Dès lors, un duel s’engage entre eux, et chaque nouvelle immersion dans un monde sous-marin fascinant entraîne une descente de plus en plus violente à l’intérieur d’elle-même, jusqu’à atteindre un point de non-retour. 
Avec ce portrait trouble d’une femme en apnée, David Vann confirme son immense talent pour sonder les abysses de l’âme humaine.


📚 « Tyrans d’Afrique », Vincent Hugeux (@editions.perrin) : histoire, Afrique, dictatures, portraits, analyse 

Le rouge et le noir Soixante ans après son lever, le  » soleil des indépendances « , occulté par la persistance de la tentation despotique, peine à éclairer l’Afrique. Au fil des décennies, la cohorte des tyrans, adeptes du pouvoir absolu, du repli clanique et du parti unique, se seront échinés à dévoyer une souveraineté en trompe-l’oeil, moins conquise qu’octroyée. Qu’il s’agisse de l’Ougandais Idi Amin Dada, de Sa Majesté Bokassa Ier, empereur de Centrafrique, du Congolo-Zaïrois Mobutu ou du Zimbabwéen Robert Mugabe, les ex-tuteurs européens se repaissent des frasques, tantôt grotesques, tantôt cruelles, de satrapes qui furent leurs élèves, leurs soldats puis leurs alliés.
Feignant d’oublier que tous, du bouffon ubuesque au dictateur à l’implacable froideur, n’auront été au fond que les rejetons monstrueux de l’aberration coloniale. Bien sûr, l’ancien tirailleur togolais Gnassingbé Eyadéma ne ressemble guère au Guinéen Ahmed Sékou Touré, l’homme qui osa défier Charles de Gaulle ; pas plus qu’au Tchadien Hissène Habré, premier chef d’Etat du continent condamné par une juridiction africaine.
Pour autant, on déniche souvent aux sources de leurs dérives respectives les ingrédients du même élixir toxique : enfance chaotique, appétit de revanche, blessures narcissiques, ivresse messianique et paranoïa. Dans cette édifiante galerie de portraits biographiques, Vincent Hugeux croque également d’une plume incisive d’autres personnages étrangers au  » pré carré  » francophone mais tout aussi romanesques, fût-ce dans l’abjection : Yahya Jammeh (Gambie), Teodoro Obiang (Guinée-Equatoriale) ou Issayas Afeworki (Erythrée).
Les uns ont disparu, d’autres règnent encore. Et chacun d’entre eux nous raconte autant notre histoire que la sienne.


📚 « L’ange de Munich », Fabio Massimi (@editionsalbinmichel) : roman policier, histoire vraie, scandale, énigme, Philip Kerr 

Munich, 1931. Angela Raubal, 23 ans, est retrouvée morte dans la chambre d’un appartement de Prinzregentenplatz. A côté de son corps inerte, un pistolet Walther. Tout indique un suicide et pousse à classer l’affaire. Sauf qu’Angela n’est pas n’importe qui. Son oncle et tuteur légal, avec lequel elle vivait, est le leader du parti national socialiste des travailleurs, Adolf Hitler. Les liens troubles entre lui et sa nièce font d’ailleurs l’objet de rumeurs dans les rangs des opposants comme des partisans de cet homme politique en pleine ascension.
Détail troublant : l’arme qui a tué Angela appartient à Hitler. Entre pressions politiques, peur du scandale et secrets sulfureux, cet événement, si il éclatait au grand jour, pourrait mettre un terme à la carrière d’Hitler. Et faire du commissaire Sauer, chargé de l’enquête, un témoin très gênant. Dans une République de Weimar moribonde, secouée par les présages de la tragédie nazie, Fabiano Massimi déploie un roman fascinant, basé sur une histoire vraie et méconnue, mêlant documents d’archives et fiction avec le brio d’un Philip Kerr.


📚 « Les oubliés », John Grisham (@editionsjclattes) : thriller, avocat, erreur judiciaire, innocence, enquête 

A Seabrook, petite ville de Floride, le jeune avocat Keith Russo est tué à coups de fusil alors qu’il travaille un soir dans son bureau. L’assassin n’a laissé aucun indice. Aucun témoin, aucun mobile. Mais la police trouve bientôt un suspect, Quincy Miller, un homme noir et ancien client de Russo. Quincy est jugé et condamné à une peine de réclusion à perpétuité. Pendant vingt-deux ans, il se morfond en prison et ne cesse de clamer son innocence.
Il n’a pas d’avocat, personne pour le défendre. De désespoir, il écrit une lettre aux Anges Gardiens, une fondation où travaille Cullen Post, avocat et ancien pasteur de l’Église épiscopale. Les Anges Gardiens n’acceptent que très peu d’affaires. Post sillonne le pays pour tenter de réparer les erreurs judiciaires et sauver des innocents. Le cas de Quincy Miller, toutefois, représente un défi d’une tout autre nature.
Des gens puissants, violents et sans pitié ont assassiné Keith Russo, et ils ne veulent pas voir Quincy Miller disculpé. Ils ont tué un avocat il y a vingt-deux ans, ils en tueront un deuxième sans hésitation.


Certains titres vous tentent ?  

2 commentaires

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