
Nouveau joli programme parmi les parutions à venir cette semaine avec plusieurs titres qui me tiennent à cœur.
Comme d’habitude, vous pouvez retrouver les quatrièmes de couverture sur le blog !
- « Kérozène », Adeline Dieudonné (@ed_iconoclaste) : station-service, Ardennes, surréalisme, humour, férocité
Une station-service, une nuit d’été, dans les Ardennes.
Sous la lumière crue des néons, ils sont douze à se trouver là, en compagnie d’un cheval et d ‘un macchabée. Juliette, la caissière, et son collègue Sébastien, marié à Mauricio. Alika, la nounou philippine, Chelly, prof de pole dance, Joseph, représentant en acariens… Il est 23h12. Dans une minute tout va basculer.
Chacun d’eux va devenir le héros d’une histoire, entre elles vont se tisser parfois des liens. Un livre protéiforme pour rire et pleurer ou pleurer de rire sur nos vies contemporaines.
Comme dans son premier roman, La Vraie Vie, l’autrice campe des destins délirants, avec humour et férocité.
Les situations surréalistes s’inventent avec naturel, comme ce couple ayant pour animal de compagnie une énorme truie rose, ce fils qui dialogue l’air de rien avec la tombe de sa mère, ou encore ce déjeuner qui vire à l ‘examen gynécologique parce qu’il faut s’assurer de la fécondité de la future belle-fille. Elle ne nous épargne rien, Adeline Dieudonné : meurtres, scènes de sexe, larmes et rires. Cependant, derrière le rire et l’inventivité débordante, sa lucidité noire fait toujours mouche. Kérozène interroge le sens de l’existence et fustige ce que notre époque a d’absurde.
- « Petite », Edward Carey (@cherchemidiediteur) : Madame Tussaud, biographie, statues de cire, Révolution française, conte
Art, amour, Révolution : le récit d’une existence hors du commun. Née à Strasbourg en 1761, la jeune Marie Grosholz, future madame Tussaud, est employée dès son plus jeune âge comme apprentie par un sculpteur sur cire. Lorsque le duo devient célèbre à Paris pour ses réalisations, Marie a pour modèles les plus grandes personnalités de l’époque : Voltaire, Rousseau, Benjamin Franklin, etc. Bientôt elle est accueillie à la Cour où elle prodigue des leçons de sculpture à la princesse Elisabeth, sœur du roi.
En 1789, la capitale entre en ébullition, la foule exige des têtes. C’est le début d’une incroyable décennie pour Marie qui, échappant de peu à la guillotine, se voit chargée d’exécuter les masques mortuaires de ses amis les plus proches (Louis XVI), comme de ses ennemis les plus acharnés (Robespierre). Avec ce récit palpitant, illustré de magnifiques dessins de l’auteur, Edward Carey nous fait entrer dans l’intimité d’une femme au destin exceptionnel.
- « Hamnet », Maggie O’Farrell (@editionsbelfond) : littérature irlandaise, Shakespeare, peste, deuil, histoire d’amour
Un jour d’été 1596, dans la campagne anglaise, une petite fille tombe gravement malade. Son frère jumeau, Hamnet, part chercher de l’aide car aucun de leurs parents n’est à la maison… Agnes, leur mère, n’est pourtant pas loin, en train de cueillir des herbes médicinales dans les champs alentour ; leur père est à Londres pour son travail ; tous deux inconscients de cette maladie, de cette ombre qui plane sur leur famille et menace de tout engloutir.
Porté par une écriture d’une beauté inouïe, ce nouveau roman de Maggie O’Farrell est la bouleversante histoire d’un frère et d’une sœur unis par un lien indéfectible, celle d’un couple atypique marqué par un deuil impossible. C’est aussi l’histoire d’une maladie » pestilentielle » qui se diffuse sur tout le continent. Mais c’est avant tout une magnifique histoire d’amour et le tendre portrait d’un petit garçon oublié par l’Histoire, qui inspira pourtant à son père, William Shakespeare, sa pièce la plus célèbre.
- « La chasse », Bernard Minier (@xo_editions) : thriller, Martin Servaz, cerf, manipulation, règlements de compte
« Il y a des ténèbres qu’aucun soleil ne peut dissiper. » Sous le halo de la pleine lune, un cerf surgit de la forêt.
L’animal a des yeux humains. Ce n’est pas une bête sauvage qui a été chassée dans les forêts de l’Ariège… Dans ce thriller implacable au final renversant, Bernard Minier s’empare des dérives de notre époque.
Manipulations, violences, règlements de comptes, un roman d’une actualité brûlante sur les sentiers de la peur.
- « Les Nouvelles vagues », Arnaud Cathrine (@collectionr) : young adult, peur, rupture amoureuse, transsexualité, génération
Les Nouvelles Vagues, c’est Vince, Micha, Marilyn et Octave. Les Nouvelles Vagues, c’est le portrait d’une génération qui invente sa façon d’aimer et d’être soi. Moi, je veux flamber. Sinon on n’est pas vivant. Je veux me jeter sur tout ce qui est inflammable. Même si j’ai peur. La vie me fait peur. Les garçons me font peur. Les filles me font peur. Mais je veux cramer. Ce sera bref, et qu’est-ce qu’on s’en fout : pourquoi une histoire courte ne serait-elle pas une histoire tout court ?
Ils vous tentent ?