C’est fou comme Roald Dahl est devenu au fil des années le maître étalon au prisme duquel est évaluée tout un pan de la littérature jeunesse. Cela fait plusieurs auteurs que je vois présentés comme les nouveaux Roald Dahl. Il est temps de vérifier si le célèbre auteur danois a réellement eu une descendance aussi prolixe et si ces assertions concernant David Walliams sont vraiment méritées.

Fils de milliardaire, Joe Patate a tout ce qu’il faut pour être heureux : une maison gigantesque avec terrains de tennis, piscine et circuit de train géant, une piste de ski, un circuit de formule un dans son jardin et même un majordome orang-outang. Tout ? Pas tout à fait car la seule chose qui lui manque est celle dont il a désespérément envie : un ami. Et il va apprendre de péripétie en péripétie, que c’est l’une des seules choses qu’on ne peut pas acheter.

Inutile de tourner autour du pot, « Joe Millionnaire » est très drôle et on passe un très bon moment en compagnie de la famille Patate. Le lire est rythmé, sans temps morts et déjanté d’un bout à l’autre. Seul petit bémol, David Walliams est un peu trop par moment dans l’excès et l’accumulation. Là où des listes de quelques éléments fonctionneraient très bien, il nous propose des listes de noms et de menus de la semaine sur plusieurs pages. Mais cela ne gâche pas pour autant la lecture.

Au final un moment de lecture très agréable mais pas tout à fait au niveau des Roald Dahl du fait de cette surenchère dans le côté déjanté.

« Joe Millionnaire », David Walliams, Albin Michel jeunesse, 304 pages.